Pascal Navarro ©
Jusqu’au 23 novembre 2019, Le stock et le flux de Pascal Navarro est visible à la Maison Salvan à Labège. Cette exposition a lieu dans le cadre de la 10ème édition du festival Graphéïne, festival des arts graphiques du réseau PinkPong.
La Maison Salvan est une ancienne maison transformée depuis 2006 en un espace d’art contemporain et de résidences d’artistes au coeur du village de Labège.
Aujourd’hui présenté, le travail de Pascal Navarro fait de nombreux échos à l’histoire de ce lieu. En effet, dans les différentes parties de cet espace, l’artiste nous parle de ces images, ces souvenirs, qui se révèlent ou se perdent, au dessus ou au dessous de la ligne de flottaison de notre mémoire. La lumière et le temps sont dans ce travail des agents actifs qui impactent les réminiscences.
Pascal Navarro nous emmène avec une tendre nostalgie à la recherche d’une part d’enfance diluée dans le temps qui passe. Son histoire familiale est un vivier de récits que l’artiste retranscrit plastiquement et dont il explique la genèse dans une édition disponible dans l’exposition.
C’est ainsi à partir d’une histoire de sa propre enfance que Pascal Navarro a demandé à sa fille de plonger sa main dans de la peinture et d’en apposer l’empreinte quelque part dans l’une des pièces de la Maison Salvan. Puis, comme un père cherchant à faire disparaître cette maladresse Pascal Navarro recouvre de peinture blanche la trace que la main de sa fille a laissé, mais en vain.
Alors, on cherche l’endroit tenu secret où la peinture blanche peine à voiler l’empreinte de la Main de Daphné. A droite, à gauche, en haut, en bas, on revient sur nos pas parce que peut-être que …
La façon dont Pascal Navarro travaille son dessin met cette pratique dans un état de transition, ils sont évolutifs. Par divers procédés, simple ou plus technique, les images se jouent de notre perception.
Les dessins s’effacent-ils ? Apparaissent-ils ?
De cette façon, les pièces de Pascal Navarro offrent la possibilité de réellement s’éprouver dans la longueur, là où le temps fait son œuvre.
Pascal Navarro ©